mercredi 11 avril 2012

Le don des larmes

J’ai une belle maladie qui assombrit ma jeunesse, mais bien propre à l’historien. J’aime la mort. Je vivrais à la porte du Père Lachaise, alors ma seule promenade. Puis j’habiterais vers la Bièvre, au milieu de grands jardins de couvents, autres sépulcres. Je mène une vie que le monde pourrait dire enterrée, n’ayant de société que celle du passé, et pour amis les peuples ensevelis.
Refaisant leur légende, je réveille en eux mille choses évanouies. Certains chants de nourrice dont j’ai le secret sont d’un effet sur. A l’accent ils croient que je suis des leurs. Le don que Saint Louis demande et n’obtient pas, je l’ai: "le don des larmes".

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